C’est la tournée de Gigi et Rénald!

Ils ont surpris les bagnards il y a onze ans en reprenant le restaurant de la Côt. Après 6 ans de fondue chinoise proposée à 19 francs, le dynamique couple de Jurassiens a définitivement fait sa place dans le cœur et le ventre des gens du coin, qui se pressent désormais au Mayentset, établissement situé sur les pistes de Verbier, à quelques virages de Médran. Avec leur sympathie indélogeable, Gigi et Rénald ont su marquer en toute simplicité les lieux de leur empreinte naturelle et familiale.

Ils ont déjoué tous les pronostics pessimistes il y a de cela 11 ans lorsqu’ils ont repris le restaurant de La Côt à Bruson. «  On nous donnait 3 mois, ça nous a donné la gniaque », se souviennent Gigi et Rénald ( oui, avec l’accent et sans y) qui, en tant que battants dans l’âme, aiment se lancer des défis. Issue d’une famille de bouchers, Gigi mord dans le vif, ce qui va « mater » les estomacs des Brusonins sceptiques : proposer la chinoise à 19 francs. La formule emballe: elle est naturellement reconduite à Verbier lorsque le couple reprend le Mayentset en 2015.

A la fermeture du télésiège de Bruson qui amenait les gens jusqu’à la Côt, Gigi et Rénald se lancent dans l’aventure verbiéraine, bien décidés à rester eux-mêmes: « Nous ne voulions pas véhiculer un état d’esprit huppé. » En découvrant le Mayentset, ils se sont laissés séduire par l’endroit: « Nous avons su que nous allions pouvoir continuer sur notre lancée. » En 2015, à l’amorce, premier hiver comme tout hiver « chaud-chaud », ils n’ont pas modifié les prix pratiqués à Bruson: « Nous avons simplement adapté le tarif de la chinoise qui coûte désormais …21,50 francs. » Et bingo: l’établissement plaît aux locaux tout comme aux touristes avec son ambiance familiale, conviviale et naturelle, à l’image des patrons. « Nous aimons particulièrement bien accueillir les locaux. L’été, je fais d’ailleurs la bise à tout le monde, car je les connais tous! »

« Rénald est un perfectionniste, un maniaque. Il aime créer, faire de nouvelles choses. C’est notre mac Giver: il sait toujours trouver une solution à tout ». Élogieuse, Gigi admet toutefois qu’il peut être «  très ronchon, car il n’est jamais content. » Allez, Rénald, à ton tour: « Gigi ronchonne aussi, mais à l’intérieur. Elle réalise les idées que j’amène, mais par-dessus tout, c’est une immense travailleuse. » Aux dires du personnel, avec Gigi « il faut filer droit ». Vous l’aurez compris, c’est elle la patronne. Elle sur la scène, lui dans les coulisses…

L’anecdote carnivore : « Souvent, on nous appelle pour nous demander si c’est bien nous qui faisons la fondue à ce prix-là… Parfois, les clients ne savent même pas le nom du bistrot! » L’anecdote piscivore: « un premier avril, nous avons demandé à notre sommelière qui se rendait à Verbier si elle pouvait prendre un saumon en même temps que le journal. Elle a demandé au kiosque de lui donner le saumon qu’avait commandé le Mayentset. On en ri encore. » De salaces en lumineuses anecdotes, une petite dernière pour la route, celle qui mène à Médran. « Les clients oublient parfois qu’il fait nuit très tôt en hiver lorsque l’apéro se prolonge… Nos serveuses jouent donc les patrouilleuses! Nous ne comptons plus le nombre de lampes frontales prêtées… »

Romy Moret

Les 12 et 13 octobre, ainsi que les 19 et 20 octobre ( à midi), le couple de Jurassiens proposent le menu de la Saint Martin ( totché, boudin, atriaux, saucisses, choucroute…) pour 52.- / Réservation au 027 775 25 49

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