Schizophrénies et troubles bipolaires : de l’espoir pour les proches !

Les schizophrénies et les troubles bipolaires sont des maladies méconnues et encore très taboues. En Valais, l’association reconnue d’utilité publique Synapsespoir regroupe les proches et les familles de personnes souffrant de ces maladies.  Nous avons rencontré le président de l’association Pascal Brunner et la secrétaire et ancienne présidente Louise-Anne Sartoretti. Tous deux ont évoqué les outils que Synapsespoir met à disposition des proches et des familles confrontées à ces maladies.

« Les proches qui sont confrontés à la maladie d’un membre de la famille sont totalement démunis, confronté à une énorme souffrance, jusqu’au moment où ils peuvent mettre des mots sur ce qui arrive à la personne de leur entourage. » Pascal Brunner explique qu’il est possible pour les proches de reprendre pied lorsqu’enfin ils comprennent ce qui se passent dans la tête de la personne malade. Grâce à l’association Synapsespoir dont il est aujourd’hui président, il peut transmettre aux proches les outils qui permettent de se comporter de manière adéquate et d’appréhender plus judicieusement la situation : « Aux prises avec un fort sentiment d’impuissance, d’incompréhension, les proches se comportent très souvent de manière maladroite voir complètement inappropriée avec la personne atteinte. Souvent, sans le savoir, nous faisons précisément le contraire de ce qu’il faudrait faire. » 

« Nous étions des parents perdus. L’association nous a permis de mieux comprendre ce qui arrivait à notre famille et de lentement faire prendre en soins notre enfant. »

témoignage d’un proche

Programme « Profamille »

L’association propose un programme intitulé « Profamille », véritable pilier pour les familles. « La formation donne les outils nécessaires au quotidien et soutient les proches avec grande humanité.  Forts de cette expérience salvatrice, les proches ont moins de culpabilité et améliorent considérablement leur quotidien », explique Pascal, président de Synapsespoir qui œuvre avec l’appui d’un comité dévoué.

Groupes d’entraide 

Outre le programme « Profamille », l’association propose des groupes d’entraide en Valais : « Ces réunions donnent aux proches des informations actualisées, du soutien et permettent aussi de rencontrer d’autres proches qui vivent la même réalité », explique Louise-Anne Sartoretti. « C’est une démarche importante qui libère de la culpabilité, qui permet de mieux appréhender la situation et mieux accompagner le malade. » Synapsespoir donne la possibilité de se familiariser avec les schizophrénies et les troubles bipolaires : « Les personnes malades n’ont souvent pas conscience de vivre une autre réalité. Il s’agit pour les proches de bien comprendre ce qui se passe dans la tête du malade pour l’accompagner de manière adéquate et entrer en communication avec lui. Le groupe d’entraide est une vraie bouffée d’oxygène dans la vie des proches, qui deviennent des partenaires du rétablissement de la personne. »

Romy Moret

Toutes les infos sur www.synapsespoir.ch

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