C’est la tournée d’Eddy Baillifard

On ne présente plus Monsieur Raclette. On le rencontre, on passe du bon temps avec lui, on le savoure. Tout comme le fromage dont il est l’ambassadeur, on se délecte de sa nature joviale, de sa bonne humeur inconditionnelle, de son rire qui rend joyeux. Racleur hors pair, dont les qualités ne sont plus à démontrer, il tient depuis 2015 le Raclett’House à Bruson, où il sert non seulement raclettes et fondues délicieuses, mais aussi son sourire entre deux oignons-cornichons et trois-quatre fendants… 

On l’aime Eddy. Tout chez lui respire la sympathie. Dans ce physique de déménageur se loge une bonne âme, qui distribue les sourires comme les raclettes : avec classe. Au Raclett’House qu’il a lancé en début de saison d’hiver 2015, on y va certes pour déguster du bon fromage, mais aussi pour le patron. Avec sa femme Cathy et ses employés, Eddy est parvenu à créer une ambiance de village autour de bons produits du terroir dont on ne se lasse pas. Au bar, on y côtoie jeunes et plus âgés, Brusonains comme ceux des villages alentours, mais aussi de nombreux « étrangers » de Suisse et d’ailleurs pendant la haute saison, venus découvrir, émerveillés, l’établissement renommé. En toute simplicité, bien emprunté parfois par toute cette visibilté médiatique dont il fait l’objet bien malgré lui, Eddy nous sert sa tournée, entre deux raclettes. 

« J’ai fabriqué le fromage jusqu’en 2012, année où j’ai été victime d’un accident de quad suffisamment grave pour que je doive me réorienter.” Les cervicale brisées, l’idée d’un resto à raclette et fondues naît, tout d’abord tout tranquillement, sans prévoir la success story actuelle : « On pensait ouvrir seulement le weekend et sur réservations. » Eddy se rend compte très rapidement qu’il a trouvé le bon filon : « Les gens voulaient venir manger à midi, alors qu’on n’était même pas encore prêts ! »

Aux dires de ses clients et amis et pour l’avoir expérimenté, Eddy véhicule des qualités de sympathie indéniables : « On dit que je suis entier et agréable, mais parfois c’est pas toujours le cas à la maison : je peux être très soupe au lait » rigole-t-il. Très attaché aux produits du terroir qu’il met en valeur, il est l’emblème sympa et multimédia du fromage à raclette par excellence.

La première gargantuesque : « Une fois un Néo Zélandais a mangé 34 raclettes et sa femme 17, après avoir rupé un plat de viande froide en entrée. Sans compter qu’ils ont descendus quatre bouteilles de petite arvine à deux. Depuis ce jour-là, c’était au tout début, j’ai décidé d’augmenter le tarif de la raclette à volonté. » L’autre « Patrouillesque » : « Des jeunes du coin débarquent un matin à 8h, au départ d’une sortie de classe sur deux jours. Ils boivent du fendant et demandent la raclette, j’ai bien dû la leur faire : on se vante partout qu’on la fait 24h sur 24 ! Ils ont tapé la raclette, puis sont montés au Goli manger …la raclette, puis toujours à pied sont montés au Col de Mille, manger…la raclette ! Le lendemain …raclette à la cabane Brunet, Panossière et Chanrion ». 

Romy Moret

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