Thibaud et Leni, deux fines lames à Fribourg Gottéron

Nés en 2002 et 2004, Thibaud Moret et Leni Michellod sont tous deux installés ensemble à Fribourg pour vivre leur passion, le hockey. Le premier avec les moins de 20, le second avec les moins de 17, tous deux évoluant dans le mouvement juniors élite de Fribourg Gottéron. S’ils ne se croisent pas souvent, malgré le fait qu’il partagent le même appartement, ils se connaissent suffisamment pour se décrire réciproquement. Leurs familles étant amies de longue date, ils se réunissent régulièrement en fin de semaine lorsque le calendrier de chacun le permet. Dimanche passé, les deux hockeyeurs se sont prêtés au jeu de l’interview, Leni très à l’aise après son expérience aux JOJ de Lausanne.

Réunis chez les Michellod après avoir encouragé Nolin le grand frère de Leni au streethockey, Thibaud Moret et Leni Michellod ont évoqué leurs premiers pas de patineurs, leurs points forts et les objectifs qu’ils visent à plus ou moins long terme. Avec simplicité et décontraction, les deux Martignerains désormais installés à Fribourg, ville du club dans lequel ils évoluent chacun dans leur catégorie respective, se sont pliés aux exigences de leur statut de « hockeyeurs prometteurs »: il leur a fallu répondre aux questions, tantôt brefs, tantôt loquaces au sujet de leur quotidien. A 15 ans, Leni a en effet fait le saut de quitter la maison pour vivre la semaine avec son ami Thibaud, déjà installé pour sa part à Fribourg. Ensemble, ils partagent un appartement où ils se croisent : « Nous n’avons pas le même planning. » Entraînements, boulot ( apprenti logisticien à Micarna pour Leni et étudiant à l’école de commerce pour Thibaud), chacun a sa cadence qui ne laisse que peu de temps aux loisirs : «J’arrive quand même à voir ma copine au moins une fois par semaine », nous rassure Thibaud, qui admet que ce changement de vie lui procure certains avantages : «  Je me chamaille moins avec mon frangin. » Même son de cloche pour Leni qui, du haut de ses quinze ans, gère plutôt bien la situation : « Je ne voulais pas aller en famille d’accueil. J’ai préféré avoir mon appart. Et du coup, mois aussi je me prends moins de bec avec mon petit frère. »

Deux familles unies autour de leurs deux hockeyeurs préférés: ( derrière) Murielle Michellod, Ella Ferrari, Tristan Moret, Liam Michellod, Nolin Michellod, (devant) Frédéric Moret, Thibaud Moret, Leni Michellod et Cédric Michellod.

Souvenirs marquants

Parmi les souvenirs marquants de leur jeune carrière de hockeyeurs, les play off de l’an dernier pour Thibaud : « Contre Berne, c’était chaud : on a gagné au dernier match 3-2 dans la série, on s’est qualifié en demi-finale ! Je pense aussi à notre séjour outre-Atlantique avec les Pee Wee. C’est toujours bien de pouvoir aller au Canada ! » Pour Leni, également incroyable le souvenir avec les Pee Wee, mais surtout l’expérience des JOJ de Lausanne encore tout frais : «  C’est difficile à décrire ce qu’on ressent, c’était vraiment génial, la cérémonie, sur la glace avec tous les spectateurs présents et les hockeyeurs d’autres nationalités. »

« Une école de vie »

Le sport de haut niveau a le mérite de rendre grand, plus vite, dans tous les domaines. La progression se fait toutefois de manière naturelle: responsables, organisés, les deux hockeyeurs vivent au rythme soutenu d’une vie de sportifs et de jeunes travailleurs qui demande de la discipline mais non contraignante, comme le soulignent Leni et Thibaud, convaincus : « Certains pensent que nous faisons beaucoup de sacrifices. Ce n’est pas de l’abnégation, c’est ce que nous aimons. Cela représente beaucoup de job, mais tout objectif demande de l’engagement. Cela ne nous pèse pas. Personne ne nous y oblige. Même si nous ne devenons pas pros, c’est une très bonne école de vie. »

Romy Moret

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