Née en 2013 d’un partenariat entre Simone Carron et la commune de Bagnes, la fondation Silène au Châble rencontre un succès grandissant. En effet, la structure qui se divise en deux pôles principaux, à savoir les accueils à la journée et les appartements protégés est complète, en plus d’une liste d’attente déjà bien fournie.
Les appartements permettent aux résidents de garder leur indépendance tout en ayant une petite sécurité en cas de problème puisque le personnel est présent toute la semaine, hormis les nuits et les week-ends. C’est pourquoi Catherine Vaudan, responsable de la structure, tient à préciser : «il faut quand même avoir un minimum d’indépendance pour pouvoir vivre dans ces logements ». Une situation dans laquelle se trouve Anne-Marie Gailland, qui réside depuis presque 11 ans dans les murs de Silène. Elle explique avec fierté que malgré son âge, elle est encore très indépendante et se déplace sans trop de difficultés. Que ce soit pour aller faire ses courses ou boire un café au Cotterg, c’est installée sur sa fidèle voiturette électrique que la nonagénaire sillonne les alentours de Montagnier.
Le fonctionnement à la journée est quelque peu différent puisque accessible à tous. Ce lieu d’accueil, ouvert du lundi au vendredi, permet à tout un chacun de partager un moment convivial autour d’un repas préparé avec soin par le personnel. Différentes activités, toutes facultatives sont également proposées comme par exemple des jeux de société, de la gymnastique douce ou encore, du jardinage.
Pendant la saison chaude, des sorties à l’extérieur de la fondation sont prévues, et ce, pour chaque résident quelle que soit leur situation. Un challenge que Catherine et son équipe ont toujours réussi à relever. De Champex aux Gorges du Durnand, ces escapades sont très appréciées des résidents, comme le laisse entendre avec enthousiasme Dominique Torello.
Prendre le temps
L’ingrédient secret de la fondation se résume en un mot : le temps. Une notion qui de nos jours, est négligée par beaucoup de personnes, mais qui est un essentiel à Silène selon sa responsable. Propos volontiers soutenus par les résidents dont l’une d’entre eux déclare reconnaissante : « Ici, on se sent vraiment compris, entourés, aidés, elles savent s’adapter à chacun d’entre-nous ». Même si aucun soin n’est donné directement par les employés, les résidents ont la possibilité de faire appel au service médico-social comme s’ils étaient à la maison.
Le soutien des bénévoles
Afin de conserver cette belle harmonie, Silène peut compter sur le soutien indéfectible des bénévoles. Certains d’entre eux viennent pour tenir compagnie ou jouer aux cartes avec les résidents. D’autres sont accompagnés de chiens de thérapie, procurant d’emblée une énergie douce et réconfortante. Enfin, il y a le Lien qui propose bénévolement un service de transport dans la commune et en dehors. « J’aimerais vraiment leur dire un immense merci, car sans eux, tout ne serait pas si facile » ajoute Catherine.
Alison Besse