Raphaël Rosset, un skullpteur qui sort de l’ordinaire

Également connu sous le pseudonyme de RossKull, Raphaël Rosset exerce une passion peu commune dans son atelier situé au Châble. C’est en effet armé de sa fraiseuse et de beaucoup d’imagination que le Bagnard sculpte des crânes d’animaux. Un travail méticuleux qui demande précision et patience sur un matériau qui peut se révéler parfois fragile.

Les crânes que Raphaël commande, que ce soit à des taxidermistes des quatre coins du monde à des paysans de la région ou encore à des chasseurs, sont impressionnants. Du mouton de Jacob à quatre cornes à l’imposante vache d’Hérens, le choix est vaste. Raphaël nous explique qu’il a découvert cet art dans un marché aux abords de Montreux et que depuis, une véritable passion est née. Il a commencé avec un crâne de vache sur lequel il a passé plus de 20 heures puis a peu à peu affiné sa technique. Charpentier de métier, le bagnard rêve de vivre de sa passion, lui qui pourrait passer des jours entiers à sculpter. Hormis son casque de musique fixé sur les oreilles diffusant « Black Betty » à fond, sa fraiseuse, qu’il compare volontiers à celle du dentiste, est son unique outil de travail.

Ce qui fait la différence chez lui, en plus de son côté perfectionniste, c’est sa créativité. En effet, Raphaël a trouvé diverses techniques pour embellir ses crânes. Il y a tout d’abord les fameux plugs, porté normalement à l’oreille que Raphaël utilise pour boucher les trous laissés par d’éventuelles perforations. Cette touche artistique n’est pas la seule finalité apportée puisqu’il place également une ampoule à l’intérieur du crâne, mais cette opération n’est possible que si l’animal en question est suffisamment grand. C’est donc de véritables œuvres d’art que propose Raphaël.

Son atelier, qui autrefois lui servait de chambre, ressemble aujourd’hui à un musée. Lorsque nous entrons dans la pièce, c’est une invitation directe au cœur de son univers. Les murs sont tapissés de dizaines de crânes et si ça peut se révéler quelque peu sinistre au premier abord, on apprend rapidement à en apprécier la beauté.La seule qui semble ne pas trop approuver cette passion, c’est Radja, la chienne de Raphaël qui, à la seule vue d’un crâne prend ses pattes à son cou. Il en faudra plus pour freiner ce grand passionné qui, malgré tout, respecte énormément les animaux. « RossKull » est un artiste étonnant qui offre une seconde vie aux animaux et dont la tête ne cesse de déborder d’idées plus folles les unes que les autres.

Alison Besse

Commentaires (1)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *