Raphaël Marchetti : Gamine, depuis tout gamin

Raphaël Marchetti a la race d’Hérens dans la peau depuis l’enfance… aujourd’hui c’est en résine que les reines trônent dans le coeur de l’entrepreneur de Vollèges qui a voulu offrir leur robes noires et postures de luttes emblématiques aux regards des passants. Quel beau message symbolique que ces muses valaisannes adressent en guise de bienvenue à l’entrée du Val de Bagnes !

Plus vraies que natures ! Le troupeau en bordure de route à l’entrée du Val de Bagnes « fait de la corne » aux automobilistes qui n’en croient pas leurs yeux ! Des vaches qui luttent ici ? après quelques écarquillements d’yeux – parfois nécessitant plusieurs passages- ils se rendent compte que ces lutteuses sont en fait des bolides de résine figés dans leurs postures belliqueuses: «Au début, j’ai vraiment cru que c’étaient des vrais», admet, amusé, cet automobiliste résident à Verbier. «Ce n’est que lorsque je suis redescendu, que je me suis aperçu qu’elles n’avaient pas bougé».

Une belle image pour la commune

Si aucun accident n’est à déplorer, la surprise (de taille) distrait au volant tout autant que les grandes affiches des mannequins. C’est un coup de pub qui fait en effet son poids qu’a réalisé le directeur de l’entreprise de paysagisme Raphaël Marchetti : « Elles ne sont pas données, certes. Ce sont des oeuvres d’art réalisées par Christian Schneiter. Il avait ces cinq vaches de la race d’Hérens à vendre. Elles forment désormais un joli troupeau, symbole de cette magnifique race à l’entrée du Val de Bagnes. C’est une belle image pour notre commune, dans laquelle l’Hérens est si bien ancrée depuis toujours. » Si l’entrepreneur effectue certes avec cette mini expo un joli coup marketing, il le fait avec le cœur: « J’ai toujours aimé les vaches. J’en avais étant petit. Comme je n’ai pas pu les garder à l’âge adulte, c’est un clin d’œil à mon enfance et à cette passion. Et à celles de beaucoup d’autres personnes dans la vallée. » D’ailleurs si quelqu’un est intéressé par racheter le troupeau…😉

Raphaël Marchetti et Gamine, une toute bonne lutteuse!

Gamine depuis gamin

« A 10 ans, mon parrain de confirmation, Jo Moulin, m’a offert un veau baptisé Gamine . J’ai insisté auprès de mes parents pour le garder et m’en occuper, tant et si bien qu’ils m’ont aidé. Merci papa ! » Gosse, il se met à soigner son veau matin et soir, même à l’embarquer avec lui dans ses activités : « Je me souviens qu’il me suivait à l’épicerie chez Edith et m’attendait devant pendant que j’achetais des bonbons ! » Récit émouvant, souvenir témoin d’une passion qui restera active jusqu’à ses 24 ans : « Tant que j’ai bossé avec papa, j’ai pu m’en occuper. Par la suite, avec mon nouveau job, j’ai dû arrêter, ce n’était plus possible. » La mort dans l’âme, le jeune Raphaël s’y résout. Mais la passion demeure et aujourd’hui, elle reprend forme, différemment : « Avec ce troupeau, je peux dire aux propriétaires de la région que moi aussi j’ai des vaches », sourit Raphaël, qui met en garde son ami « Finette », Jean-Philippe Terrettaz détenteur de Shita, reine cantonale : « Moi j’ai Gamine maintenant dans mon nouveau troupeau, à quelques encablures de la sienne à Etiez ; qu’il se méfie, car la mienne est une tout bonne lutteuse… »

Romy Moret

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