L’Alpiniski atteint des sommets

L’édition 2020 de l’Alpiniski a fait l’unanimité hier auprès des 800 concurrents de cette course inscrite désormais en priorité sur le calendrier des amateurs et professionnels du ski alpinisme. A l’image du trio Team La Trace formée par Sébastien Pellisiser, Richard Bérard et Alexandre Vouillamoz engagés sur le grand parcours de l’épreuve des Marécottes, les équipes en lice pour les championnats suisses ou celles qui s’élancaient sur le parcours en vue de s’entraîner pour la Patrouille des Glaciers, toutes ont pu apprécier une organisation sans faille et des conditions météo idéales ! 

Les organisateurs de l’événement peuvent se targuer d’avoir réussi une splendide éditon de l’Alpiniski! Emmené par l’infatigable et efficace cheffe de course Anne Bochatay, le comité d’organisation a mis une nouvelle fois sur pied une course à la hauteur du cadre fabuleux, aidé cette année par des conditions météo optimales. Comme l’annonçait après le TJ  Nathalie Sbaï la veille de la course, les températures et l’enneigement à La Creusaz étaient très justement prévues idéales : ceux qui se sont étonnés que la présentatrice ait choisi de focaliser son attention météorologique précisément sur les lieux de l’Alpiniski trouvèrent la réponse samedi matin lorsqu’ils découvrirent à leurs côtés la présentatrice météo, skis aux pieds, sur la ligne de départ, prête à affronter la Golette avec son équipe…

Golette version Rosa

Lidwine au col de Golette: ça c’est fait!

Il est indéniable que tous les paramètres furent réunis pour entamer dans les meilleures conditions tant le parcours roi offrant le « supplément A neuve et Col d’Emaney » que le plus petit qui n’avait rien de soldé, conservant les passages techniques de la course. Une première montée décidée jusqu’au pied du couloir de la Golette eût tôt fait de réchauffer les muscles et mettre les concurrents dans le vif du sujet. En levant la tête en direction du col, nous nous sommes préparés psychologiquement à une grimpette aux petits airs de couloir de la Rosablanche, skieurs à la queue leu leu, franchissant des marches taillées à la perfection, le nez dans les fesses du copain de cordée, mais lorgnant parfois sur la gauche, où les premiers as de l’équipe suisse à la poursuite du titre s’élançaient déjà presque tout schuss dans cette pente où tout à l’heure nous aurons fort à déraper …. Rejoint le sommet, la descente requinque dans une poudreuse qui nous transforme en freeriders aux spatules légères ! 

C’est le décor qui coupe le souffle!

C’est tellement beau que Fabrice admire un petit coup le paysage !

Un petit ravito à Salanfe bienvenu, avec des bénévoles tout sourire au soleil, avant d’entamer la partie « ski de fond » sur le lac gelé. Autant de splendeur coupe le souffle que nous devons toutefois garder pour la remontée en direction du col de la Golette : pour certains bifurcation direction col d’Emaney sous lequel les petites fourmis grimpantes s’éloignent, tandis que nous choississons la file « raccourci » : en peu de temps les choses sérieuses se profilent : c’est le moment d’attaquer la Golette en sens inverse ! Gelé par les nombreux dérapages mais équipé de cordes, le passage se fait sans trop d’encombres, attirés par les cris d’encouragements de la petite équipe sympathique réunie au pied du dernier portage.  Quelques escaliers et le dernier poste tant attendu accueille notre équipe en fanfare : deux ravitailleurs très expérimentés sont particuièrement aux petits soins de ceux qui, affaiblis ou pas trop pressés, auraient besoin d’un dernier remontant pour franchir la ligne d’arrivée…

Romy Moret 

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