Confronté à la plus rude épreuve sportive de sa vie, Nicolas Bonvin a fait le choix de mettre un terme à sa carrière. Face à la décision des dirigeants du HC Martigny de ne pas reconduire son contrat l’année prochaine, l’attaquant originaire de Crans Montana encaisse une tristesse légitime: il quitte une équipe martigneraine avec laquelle il a vécu ses meilleurs années sur la glace, mais surtout des amis avec lesquels ils pouvaient pleinement vivre sa notion du hockey qu’il qualifie d’ « incroyable école de vie » !
L’émotion se lit dans les yeux de Nicolas Bonvin. Alors que l’attaquant du HC Martigny avait déjà annoncé depuis quelques jours via les réseaux sociaux qu’il mettait un terme à sa carrière, la difficulté d’une telle décision était toujours palpable chez le sympathique hockeyeur qui nous a accueillis chez lui. Depuis peu installé à Sierre avec sa compagne, il y prend le temps de « digérer cette décision », de se réorganiser : certes il travaille en tant que manageur dans l’hôtellerie aux côtés de son oncle à Crans Montana, mais il va devoir se confronter à un vide abyssal, sur son calendrier, aussi dans son cœur.
« Partage, amitié, entraide: ces valeurs ont dépassé l’aspect purement sportif. Pour moi, le hockey allait au-delà de l’effort physique, c’était une expérience de vie globale. »
Nicolas Bonvin
Impliqué physiquement dans son sport, mais aussi émotionnellement, Nicolas a vécu intensément ses années de hockey tant sur la glace, que dans les vestiaires : « J’ai surtout apprécié les valeurs de partage, d’amitié, d’entraide qui ont dépassé chez moi l’aspect purement sportif. Pour moi, le hockey allait au-delà de l’effort physique, c’était une expérience de vie globale. J’ai toujours essayé d’apporter le maximum à l’équipe, bien évidemment au niveau du jeu, mais aussi afin de préserver la cohésion de groupe. J’aime que tout le monde se sente bien, ait du plaisir à être ensemble. Cette notion de groupe, d’équipe primait : j’y apportais parfois presque trop d’importance. »
Un Bonvin de Montana
Si le papa de Nicolas a toujours beaucoup voyagé en tant qu’agent de voyage et immobilier, il est toutefois toujours revenu à Crans Montana « où il s’est essayé à tous les sports que l’on peut pratiquer sur le Haut Plateau. » La station valaisanne a surtout accueilli les premiers pas de patineurs du petit Nicolas, alors âgé de 5 ans, fasciné par cette patinoire qui se trouvait en face du bureau paternel : « Quand on rentrait de l’école en hiver, je voyais ces patineurs, je voulais faire pareil. Je comprenais pas pourquoi il avait des shorts ! » rigole Nicolas dont le souhait va faire éclore des talents précoces : « Ce jour-là j’ai patiné plus vite que mes copains, mais vu que je n’avais pas appris à freiner, j’ai atterri dans la bande et je me suis cassé ma première dent. » Un premier incident en forme de test de résistance réussi puisque ce ne sera que le début de ses aventures sur la glace.
Une vie de hockey
De 8 à 13 ans, Nicolas fait toutes ses écoles à Crans, puis descend à Sierre, club formateur important où il vit une intégration difficile qui lui a « servi pour toute sa vie » : « Dans le hockey, il y a différentes régions et beaucoup d’égos… Quand j’ai débarqué avec mon casque bleu au milieu des casques rouges, je l’ai vite compris. Je me donnais à fond sur la glace et on me donnait zéro chance. Je pleurais et je voulais remonter à Crans Montana. » Son père l’encourage à persévérer : il termine la saison et est désigné joueur à la plus grande progression : « ça m’a donné une telle force. » De souffre-douleur, Nicolas devient joueur « à part entière » : « Respecté, j’ai joué à Sierre jusqu’à mes 17 ans. » Pendant deux ans à Viège, il y vit deux années exceptionnelles : « J’ai suivi un entraîneur que j’aime énormément , Daniel Wobmann. Normalement tu vas pas voir les Haut Valaisans quand tu viens de Sierre ! On a fait une médaille. » Terminé les juniors, à 20 ans, Nicolas a envie de continuer : « J’ai misé sur une année aux Canada, afin d’apprendre l’anglais… Je suis arrivé dans une ligue de garage, mais c’était drôle, j’ai vécu avec de vrais Canadiens. » Pas rassasié de voyages, il part avec son ami David Délessert à Londres, détour non concluant : « Là-bas, c’est un ring sur glace», rigole Nicolas qui enchaîne sur le maillon suivant : « A mon retour, j’ai signé à Morges où Laurent Perroton entraînait. J’y suis resté trois ans. J’ai commencé l’uni en sport que j’ai arrêté rapidement. » Retour à Sierre avec Wobmann une année, puis Sion en Mysport League : « J’y ai connu tout ce noyau de gars avec lesquels j’ai patiné jusqu’à maintenant à Martigny. »
« C’est pour ces grands moments d’amitié que je vivais dans le hockey. Je crois que c’est cette atmosphère, ces liens privilégiés qui vont le plus me manquer. »
Nicolas Bonvin
A Martigny, il vit ses plus belles années de hockey. « Je me suis retrouvé avec des gens qui étaient là pour les mêmes raisons que moi : travailler, gagner un championnat ça va de soi, mais aussi pour le plaisir. Ce sont des moments intenses d’amitié vraie qui me restent. Sympa et altruiste, la personnalité de Nicolas a mis ses qualités sportives et humaines au service de l’équipe : « J’aime que les gens se sentent bien. Ces liens privilégiés nous les vivions aussi en dehors des heures de hockey. » Car Nicolas a le sens de la loyauté et de la fidélité : « Ce sont des valeurs que je privilégie dans tous les domaines. « Et qu’il a expérimentées au sein de sa propre famille, surtout dans la relation avec son père : « Il m’a suivi depuis mes débuts. Je lis dans ses yeux sa fierté et son soutien indéfectible à chaque occasion. Je crois qu’il sait ce que je peux ressentir actuellement avec ce stop que je mets à ma carrière. »
Romy Moret
Oui Nico …comme toi je ressens une grande fierte du parcours que tu as fait..mais aujourd hui c estun grand vide pour moi aussi..
Mais je sais que le hockey et les copains du vestiaire te manquent deja… Mais n oublie pas le plus important rappelle toi ou tu as mis tes patins pour la premiete fois… ce club du Hc Crans-Montana.. a besoin un jour que tu mets tes futurs fistons sur cette glace d Ycoor et que l aventure continue et cela sera notre plus grande victoire
Félicitations Nicolas pour ton parcours de hockeyeur, de même qu’à ton papa, Philippe, qui a tjrs cru en toi, et en était fier ! Bonne continuation dans ta vie future et qu’elle t’apporte joie et bonheur……..
J’étais toujours très fière de ton hockey, moi aussi même si je n’ai pas assisté à beaucoup de matchs… 🤫 Combien de fois j’avais peur que tu sorte du rink avec la tête tordue et sans dents !! Je dois dire que tu arrête encore en entière, physiquement et plus dans le mental! Tu es tout ça que cet article dit et comme on dit Thé Sky is the limit pour toi… Tu es digne du Lion que tu es. Bonne suite mon Grand Beau Bébé. Je t’aime beaucoup…Mums 💞💞
Même le photographe, que je suis, tu a réussi a le mettre a l’aise… merci pour tout et bonne suite.