« Voyageuse » , le nouvel album de Gérald Métroz

Après son premier EP intitulé « ON », présenté en février 2020, Gérald Métroz continue sur sa lancée littéraire et musicale avec un deuxième album « Voyageuse » ( dix titres dont « Le Blues de l’Entremont »). Dans la foulée de son premier disque, il privilégie une atmosphère mêlant la réflexion enjouée et l’introspection éclairée, les clins d’œil ironiques et nostalgiques sur le quotidien, les histoires d’enfance, l’amitié, les souvenirs fondateurs, la passion de vivre à travers joies et peines, et l’amour évidemment.  Gérald Métroz, (interprète-parolier et compositeur) avec les compositeurs Julien Pouget, Alain Laeri, Stéphane Borgeaud, Jean-Marc Lamprecht  et Guy Kummer-Nicolussi développent à partir de textes originaux, un style de chanson d’une veine inattendue, franche et crue, séduisante sans être aguicheuse, dont le seul but est de frapper directement au cœur avec comme sésame, des mélodies pénétrantes au service de textes qui percutent par leurs côtés sensibles et taquins, quand ce n’est pas mélancoliques et aiguisés au fil de la critique et de l’observation.

Ecoute le titre « Le Blues de l’Entremont »👆🏻


– Gérald Métroz, comment définissez-vous ce nouvel album ? Ressemble-t-il au précédent EP « ON »? 

Cet album « Voyageuse » est en fait la continuation du premier EP de cinq titres sorti en février dernier. Au moment du concert de sortie de « On » à l’Alambic de Martigny en février, j’avais déjà interprété la plupart des nouvelles chansons de ce 2e album, elles étaient donc prêtes à l’enregistrement. Nous avons ensuite profité, avec le compositeur et directeur artistique Julien Pouget, de la période d’inactivité scénique de ce printemps, due au Covid, pour enregistrer ces dix nouveaux titres au studio Roystone de Charrat en mai-juin. L’idée était d’être prêt pour la rentrée automnale et ceci nous a réussi puisque 3 titres, « Voyageuse », « Fais ci, fais ça » et « Le Passéiste » sont programmées sur les ondes de nos radios romandes depuis quelques semaines maintenant. 

– Vous définissez votre style « d’une veine inattendue », qu’entendez-vous par là ?

Notre idée était de cultiver des valeurs comme l’enfance, les souvenirs, les pensées fondatrices de mon univers personnel et de privilégier un style musical avec une composition plutôt atypique (batterie, basse, guitare,  accordéon, violoncelle, bugle, trombone) peu répandue dans la chanson française actuelle. Quant au style de composition, il revisite des genres moins prisés aujourd’hui comme la valse ou le swing. 

– De quelle manière les compositeurs dont vous vous entourez mettent-ils en valeur vos chansons ?

Pour la plupart, ils choisissent parmi mes textes ceux qui leur parlent ou les inspire. Ensuite, ils me font part de leurs préférences et de la façon dont ils envisagent la mise en musique de ces paroles. Cette façon de faire a donné naissance à de surprenantes créations comme « ON » d’Alain Laeri qui a connu un gros succès en radio depuis février par exemple, bouleversant certains codes et amenant une forme de fraîcheur stylistique. Julien Pouget travaille également de cette façon et sa sensibilité à certaines de nos réalités communes l’aide à mieux comprendre mon univers et à le retranscrire en musique avec beaucoup d’acuité, de justesse et d’à-propos. Travailler avec Julien sur ce projet musical a permis d’établir un lien de confiance artistique et humain entre nous et ensuite, cet été, a conduit à plusieurs concerts en duo où nous avons pu interpréter ce répertoire et surtout le développer sur scène. 

Martigny, le 9 février 2020, Gérald Métroz, vernit son EP 4 Titres ON a la salle de l’Alambic avec son Band © sedrik nemeth

– Un petit mot sur votre titre «  Le blues de l’Entremont » ?

« Le Blues de l’Entremont, c’est un clin d’oeil à mes origines, aux villages et lieux qui ont bercé mon enfance et ma jeunesse. L’histoire de ce marcheur malchanceux qui arpente nos vallées à la recherche du beau temps, c’était aussi l’occasion de rendre un hommage musicalement décalé, le Blues, même en français, n’étant pas forcément dans l’ADN musical des gens de nos vallées, aux lieux qui ont marqué mes premières années, une forme de retour aux sources, en chanson sur l’univers géographique qui m’a vu naître et grandir. Et je suis fort content si, comme me l’a glissé un jour mon ami Jean-François Lovey,  cette chanson retentit comme une sorte d’hymne de l’Entremont, en honneur à notre si belle contrée. Avec un Entremontant comme parolier (moi-même) et un autre Entremontant (Julien Pouget)  comme compositeur, le Blues de l’Entremont devait forcément voir le jour… (rire!)

 Crédit photos Sedrik Nemeth 

Commande CD :  http://voyageuse.gerald.band/

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