De cœurs brisés à Coeur de Guerrières

Malheureuse victime de violences domestiques, physiques et psychologiques, Mélanie Rupp a eu l’idée de créer l’association « Coeur de Guerrières ».   Après un lourd et long combat, la Vollégearde a ainsi mis en place une association à but non lucratif afin de venir en aide aux victimes de violences domestiques sous toutes ses formes formes. Découvrez la magnifique vidéo du réalisateur Damien Modoux qui traite avec sensibilité de ce sujet délicat.

L’Association Coeur de Guerrières Valais fût créé afin de venir en aide à toutes les victimes de violence conjugales et domestiques, sous l’impulsion de Mélanie Rupp, elle-même victime de ce féau encore tabou. En juillet 2019, elle frappe en effet à la porte de la Kodenkai Academy pour se lancer un défi personnel. Elle y fait la rencontre de Jean-François Udrisard, professionnel en arts-martiaux depuis plus de 30 ans, 6ème Dan de Karate, coach professionnel de Muay Thai / Thaï Boxing et instructeur de Self Defense. De cette rencontre naît un lien de confiance qui la poussera à entamer des cours de Boxe ou Psycho Boxe, tout d’abord dans un cadre privé, puis en intégrant les cours collectifs de l’école Kodenkai. Cet échange régulier portera ses fruits… D’autres femmes prenant connaissance du témoignage de cette jeune femme courageuse, suivront ses traces au sein de la Kodenkai Academy, encadrées par des coach professionnels et résolues à combattre le fléau des violences domestiques.

– Mélanie Rupp, quelle est la motivation à la base de la création de l’association ?

Une association permet d’être davantage pris au sérieux, que ce soit auprès de la population ou en matière de visibilité. C’est également le fait d’avoir obtenu plusieurs témoignages suite à mon initiative qui m’a donné l’envie d’aller plus loin et de ne pas porter seule ce projet. 

-Quels sont les buts poursuivis ? Les défis à relever ?

Il s’agit de dénoncer le fléau des violences domestiques au travers de clips vidéos, de campagnes de sensibilisation, mais aussi d’accompagner les victimes vers les différentes institutions présentes en Valais. Nous allons ouvrir des modules de Psycho-Boxe pour les personnes ayant été victimes. Ces modules se dérouleront dès mars, 1x par mois, en partenariat avec la Kodenkai Academy et un réseau de psychologues. Ceci dans le but d’aider les participantes à extérioriser leurs angoisses, émotions, mais également à reprendre confiance en elles. 

– Quelles sont les difficultés et les bonheurs rencontrés sur ton chemin avec la mise sur pied de ce projet ?

La récolte de fonds représente la plus grande difficulté, car tout ce qui est entrepris nécessite un certain budget. Bien que notre association soit soutenue par L’office cantonal de l’égalité et de la famille, nous sommes constamment à la recherche de fonds. L’association manque encore de visibilité, mais nous faisons en sorte que cela aille dans le bon sens. Les bonheurs sont les remerciements et témoignages que je reçois. Le fait de voir qu’autant de personnes sont concernées et osent aller de l’avant grâce à l’association est très gratifiant ! De plus, l’association est constituée de personnes motivées et investies, ce qui encourage énormément. 

– Vous écrivez parallèlement à ce projet, à votre métier et à votre vie de maman, est-ce que cette activité fait partie de votre  « relèvement » au même titre que la boxe ?

Je dois avouer que l’écriture a toujours fait partie de moi. J’avais rempli des dizaine de cahiers étant jeune. A la suite de cet épisode un peu plus sombre de ma vie, j’ai décidé de laisser tomber et j’ai tout brûlé…. Mon papa est décédé subitement en septembre dernier. Cet événement m’a poussée à réutiliser ce don qui me sert d’exutoire. Je n’ai jamais pris de cours et je défie certainement toutes les règles de l’écriture, mais je le fais avec le cœur et c’est ce qui m’importe le plus. Je poste mes écrits sur les réseaux sociaux et je reçois également beaucoup d’encouragements et de témoignages positifs.

– Quel message aimeriez-vous faire passer aux femmes victimes de violences qui n’ont pas encore dit stop? Et à celles qui se reconstruisent ?

J’aimerais leur dire qu’elles ne sont pas faibles si elles choisissent pour l’instant de rester ou qu’elles y retournent après avoir tenté de fuir. Ce n’est peut-être juste pas le bon moment pour elles. Mais j’aimerais qu’elles sachent qu’elles sont entendues et entourées et qu’il est important d’en parler pour se libérer et prévenir les autres ! À celles qui se reconstruisent, je leur dirais bravo et courage, car c’est un combat de toute une vie, d’autant plus lorsqu’il y a des enfants là au milieu. Et j’aimerais leur donner toute ma force pour les aider, qu’elles sentent qu’elles ne sont pas seules. 

-Quelle est la démarche à suivre pour les victimes par rapport à l’association ?

Pour l’instant nous sommes encore à nos débuts, donc nous testons pas mal de choses. Elles peuvent toutefois nous contacter par e-mail : coeurdeguerrieres@gmail.com ,  ainsi nous pourrons les rediriger, leur proposer une rencontre ou leur transmettre les informations concernant les modules de Psycho Boxe.

Propos recueillis par Romy Moret 

🥊 Modules Psychoboxe 🥊 Inscriptions et informations disponibles dès maintenant en ligne Www.kodenkai.club ou via e-mail: coeurdeguerrieres@gmail.com

L’association cherche aussi à développer des partenariats afin de proposer d’autres prestations telles que par exemple massages, arthérapie etc… si intéressés, même adresse mail que ci-dessus !

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