En selle avec Antoine, Florian et Valentin

Depuis leur enfance, ils sont tous les trois des “champions de la petite reine”. Chaque étape de leur vie a constitué leur grande “aventure vélo”. Actuellement, le jeune pro Antoine Debons est à la recherche d’une équipe, l’ancien pro Valentin Baillifard ne roule plus que par pur plaisir et le cyclosportif Florian Perraudin, pas si amateur que ça, allie plaisir et performance pour son équilibre. Ensemble, ils ont évoqué leur passion pour le cyclisme, après une petite montée sur les hauts de Verbier, à La Croix de Cœur.

Quand bien même il ne s’agissait que d’une petite montée entre amis, pour le plaisir, Antoine, Florian et Valentin ont mis un sacré coup de pédale. La discussion entamée sur le vélo sans trop d’effort s’est poursuivie au restaurant de la Croix de Cœur, pour se réchauffer des frimas automnaux. Petit scanner des  « forces en présence » : on a le Martignerain Antoine Debons, né en 1998, cycliste professionnel dans la formation suisse Akros-Excelsior-Thömus et à la recherche d’une nouvelle équipe pour 2021, le bagnard du Cotterg Valentin Baillifard (1993), ancien cycliste professionnel (participation au Tour de Romandie et au Tour de Suisse en 2016) au joli palmarès qu’il évoque en vidéo et le bagnard de Versegères Florian Perraudin (1978), le cyclosportif passionné. Alliant respect et admiration, ils ont abordé les paramètres cruciaux qui font que chacune d’entre eux a trouvé l’équilibre et l’organisation nécessaire au maintien d’un enthousiasme bénéfique et porteur d’émotions sans cesse renouvelé au travers de leur sport de prédilection.  

Trois cyclistes, trois manières de pratiquer le vélo actuellement, mais une seule passion : Florian, Antoine et Valentin ont eu beaucoup de plaisir à partager sur le sujet tout en pédalant !

Performance et plaisir

Avec un papa féru de la petite reine qui à 68 ans fait encore « quelques milliers de kilomètres par année » , le jeune Florian pouvait difficilement passer entre les mailles de cette passion qui allait devenir « une longue histoire ». Le premier contact avec le vélo à l’âge de 4 ans allait définitivement le mettre en selle  : « J’étais allé voir une étape du Tour de France à l’Alpe d’Huez avec mon papa et ma maman. La Caravane du Tour avec le bonhomme Michelin sur sa moto, le bruits des vélos, les visages marqués par l’effort et les mollets saillants de ces véritables forçats de la route… toute cette ambiance m’avait fasciné, bref, j’étais tombé dedans. Par la suite, j’ai continué de me déplacer sur le bord des routes et de regarder les étapes assidûment à la télévision, tout en jouant au foot jusqu’à l’âge de19 ans. » Après avoir chauffé le banc de la première du FC Bagnes pendant quelque temps, Florian, qui ressent le besoin de décharger une énergie débordante, enfourche pour le plaisir le vélo avec son papa : « J’ai tout de suite mordu. Me retrouver seul face à moi-même, récolter les fruits de mes entraînements, avoir du plaisir tout en obtenant quelques résultats sur des courses à mon niveau, m’ont définitivement tourné vers le vélo. » 

« A un moment donné il fallait choisir, soit travailler moins et miser sur le vélo, soit évoluer au niveau professionnel. Bien conscient de mes limites, je me suis donc focalisé sur ma formation professionnelle en y mettant la même énergie que sur le vélo. Ensuite, j’ai fondé une famille et accédé à un poste à responsabilité, mais le vélo est toujours resté le fil conducteur de mon équilibre, de ma forme. » 

Florian Perraudin

Les conseils de Valentin

En 2013, Valentin Baillifard, devenu entre-temps stagiaire chez Altis où travaille Florian, va donner à ce dernier de nombreux conseils : « Grâce à lui, j’ai commencé à m’entraîner de manière structurée. Devant partager mon temps entre ma famille, mon travail et ma passion, Valentin m’a appris optimiser mon entraînement, à analyser les données de mes entraînements (puissance, pulsations, cadence, etc.). Il m’a aiguillé sur des exercices bien spécifiques privilégiant ainsi la qualité à la quantité. C’est ainsi que j’ai recommencer à me fixer quelques petits objectifs et à courir quelques courses. Avec un certain succès, puisque Florian a notamment terminé 7e de la plus longue épreuve du Tour des Stations cette année. Interpellé par les performances de son aîné, Antoine s’est interrogé de la place qu’accorde celui-ci à la performance dans sa pratique : «J’ai toujours eu l’esprit de compétition dans tout ce que j’entreprends », lui a-t-il répondu. “J’aime bien aller au bout des choses, faire le maximum, avec moi c’est un peut tout ou rien. Je résume le vélo à 4 « p »  aujourd’hui: plaisir , passion, partage et performance qui est toujours un peu là j’avoue », sourit-il avant de conclure, lucide : « Mais je vieillis peut être qu’un jour il n’y aura plus que les trois premiers ! » 

Romy Moret

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