Christophe Maret : le «mari de l’enseignante» devenu président

De Saxon à Vollèges en passant par Martigny, le parcours de Christophe Maret fait à présent du binational suisse-espagnol le premier des « Valbagnards ». Élu président de la nouvelle commune, après avoir présidé celle de Vollèges durant 12 ans, l’ex-entrepreneur hyperactif et pragmatique aime se mettre au service des autres, le ski de rando entre amis, les voyages (avec un penchant pour l’Afrique et l’Amérique du Sud), mais surtout les moments en famille avec sa femme Géraldine et son fils Thibault. 

Moitié espagnol du côté de sa maman, Christophe a des origines qui expliquent peut-être son goût prononcé pour le contact et la rencontre : «J’aime les gens, passer du temps avec eux et tenter de leur apporter des solutions.» Un tempérament qui n’était toutefois pas prédestiné à entrer en politique, aucun membre de sa famille n’étant politicien: «Je n’ai pas suivi une logique familiale qui aurait voulu que je fasse de la politique étant jeune : cette activité est venue à moi plus tard.»  Et lui a plu d’entrée lorsqu’en 2005 le PLR de Martigny l’approche au terme de ses études: «De retour de Genève, devenu architecte, j’ai intégré le conseil général de Martigny de 1992 à 1995. Je me suis familiarisé avec ce monde. » Son intérêt pour les autres et son esprit d’entreprise réunis dans cette activité l’a définitivement acquis à cette noble cause de la « chose commune ». 

Dans la maison familiale à Vollèges, Christophe Maret ouvre avec plaisir les albums photos de ses nombreux voyages, notamment en Afrique et en Amérique du Sud, coins du globe qu’il affectionne tout particulièrement.

Très attaché à Saxon, puis Vollèges 

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet politique, Christophe a grandi jusqu’à l’âge de 16 ans à Saxon, village avec lequel il garde un grand attachement : « Je suis toujours resté proche de mes anciens copains, même lorsque par la suite nous avons déménagé à Martigny. » Il y rencontre surtout celle qui allait devenir sa femme et les rapprocher de Vollèges (dont elle est par ailleurs originaire) : « Géraldine ayant accepté une opportunité professionnelle, nous avons décidé de nous y installer. On peut dire que j’ai été rapidement adopté par les lieux : au début, on disait c’est le mari de l’institutrice. Petit à petit, j’ai fait ma place », sourit Christophe qui va s’impliquer de plus en plus au service de cet endroit qu’il aime : « J’ai ressenti le désir de m’investir pour le développement et le bon fonctionnement de ma commune. » En 2004, il entre au conseil : « Je suis resté quatre ans comme conseiller en charge du dicastère des travaux publics et de la salubrité. Ensuite, 12 ans en tant que président. » Le dernier président de la commune de Vollèges: « Je suis très fier d’avoir pu mener à bien le projet de fusion avec la commune de Bagnes. »

Un entrepreneur hyperactif 

Aux dires de sa femme, Christophe est un hyperactif qui ne tergiverse pas lorsqu’il s’agit de prendre une décision: « J’ai un caractère bien tranché. » Un atout qui lui a permis de travailler pendant 30 ans dans la boîte de son père devenu sienne : « Il était naturel après mes études que j’intègre l’entreprise familiale. J’y ai appris le tissu économique de la région, côtoyé de nombreuses personnes. À un moment donné, j’ai voulu passer à autre chose. Il faut savoir saisir les opportunités qui se présentent. » Si le pari n’était pas forcément politique pour les années à venir, il prend toutefois avec un engagement total la grande charge qui lui incombe en tant que président de la nouvelle commune : « Il est vrai que j’avais décidé d’arrêter. J’ai vendu mon entreprise et je voyais différemment les années à venir. Mais la situation actuelle avec le virus et la volonté d’accompagner les Vollégeards dans le processus de fusion sont des éléments qui m’ont motivé à poursuivre mon engagement. Avec à présent la joie de contribuer à la bonne mise en place de la nouvelle commune pour l’ensemble des citoyens. » 

Romy Moret 

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