Ophélie Maret fait perdurer le métier de courtepointière

« Courtepointière n’est pas très courant, ni considéré comme très fun », sourit Ophélie Maret lorsqu’elle décrit la profession d’un autre temps qu’elle pratique dans son atelier à Montagnier. Un savoir-faire que cette mère de famille a toutefois d’emblée voulu acquérir à l’adolescence, après être tombée amoureuse de la couture et de la beauté et diversité des textiles qui peuvent sublimer à l’infini rideaux, voilages, tentures, couvre-lits, coussins, couvertures… « J’adore créer… »

« Courtepointière ? » le mot laisse parfois perplexe. Parfois, les gens se demandent ce qu’Ophélie Maret peut bien faire lorsqu’elle répond qu’elle est courtepointière. Avec enthousiasme, elle s’est lancée dans cette profession qui se perd, mais qu’elle fait toutefois perdurer à Montagnier dans son atelier :  « C’est principalement de la couture», résume Ophélie. « Je fais tout ce qui est décoration d’intérieur en tissu, surtout les rideaux, les cache-sommiers, les placets de chaise, les stores, les coussins, tout ce qui est textile. Je fais aussi le rhabillage des chaises par exemple, je dirais toutes les parties textiles en fait. » C’est que cet ancien métier se perd quelque peu et ne fait donc plus partie du quotidien des gens. Cependant, il emplit de joie celui d’Ophélie Maret qui a choisi d’en faire sa profession sur les conseils avisés de sa grand-maman : « Elle me voyait bien dans ce domaine, même si elle ne le pratiquait pas elle-même, ni personne d’autre dans la famille. Toutefois, elle le trouvait très joli et adapté à mes prédispositions », se souvient Ophélie, qui admet avoir été une enfant « très manuelle, fabriquant toujours des combines » : « Le bricolage, c’était mon rayon. Ma grand-maman et ma maman ont donc vu juste pour moi en m’encourageant dans ce métier. »

Un stage comme déclic

Après un premier stage, Ophélie alors adolescente est d’emblée conquise : « J’ai tout de suite su que c’était ça que je voulais faire. J’ai adoré. » Très motivée, elle devra toutefois patienter une année avant de trouver une place d’apprentissage à Verbier, à la Boutique Chez Lise: « J’y ai travaillé pendant douze ans avant de me lancer en tant qu’indépendante. » Aujourd’hui, c’est dans l’atelier qu’elle a aménagé chez elle à Montagnier qu’elle élabore ses créations. Si elle a la chance d’obtenir certains travaux conséquents sur Verbier qui correspondent à des chantiers globaux (de la tête de lit aux rideaux en passant par les coussins), elle travaille aussi pour « monsieur et madame tout le monde », principalement des gens du coin qui lui demandent des travaux ponctuels, tels que certaines réalisations pour une chambre, des rideaux ou des coussins. « J’aime le moment de la pose finale chez le client, constater le rendu de mon travail et apprécier la satisfaction du client. »

Romy Moret

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